[reportage] Marrakech, soleil, sunlight et ciné-light...

Publié le par caphi

SANY0377.JPGOn vient à Marrakech pour le soleil. A présent, on y vient aussi pour se faire voir.
Dans le périmètre "VIP" autour du Palais des Congrès adossé aux luxueux hôtels proches de la célèbre Ménara, le public "autorisé" tente de rencontrer sinon d'apercevoir ses vedettes préférées.
 
Du 7 au 15 décembre, le Festival International du Film de Marrakech a vu défiler les "stars" sur le tapis rouge faisant concurrence aux étoiles du ciel de la cité Royale.
Tout ce qui compte du cinéma marocain, et plus largement du cinéma arabe, cotoie les actrices, acteurs et autres "happy fews" qui ont fait l'évènement sous les sunlights des photographes des tabloïds du monde entier.
 
Le Festival dont c'est déjà la 7eme édition a rendu cette année un hommage à l'Egypte et son cinéma qui fête son centenaire.
 
Les professionnels du cinéma marocain sont bien entendu venus en force pour défendre un cinéma "en convalescence" comme l'a annoncé hier une chaîne locale à l'occasion d'une journée « Panorama du cinéma marocain ».
 
La presse fut également au rendez-vous. Les 800 journalistes accrédités ont bien sûr aussi profité de l’hospitalité marocaine et du luxe ostentatoire des hôtels proches du Palais des Festivals, centre névralgique des festivaliers, tels Le Mansour qu’on croirait sortie d’un « Conte des Mille et Une Nuits ».
 
Le soir venu, la célèbre place Jemaa El Fna grouille toujours de monde. Les charmeurs de serpents et autres « amis » des animaux (sic !) tentent encore de donner des frissons à des touristes rares en cette période avant les deux plus importants évènements religieux qui devraient attirer plus de monde : la fête de l’Aïd El Kébir des musulmans (vendredi 21 décembre) et le Noël chrétien.
 
En attendant, l’aventure a pu se vivre via l’écran géant installé sur la grande place où tous les soirs fut projeté un film pour le bonheur des Marrakchis.
 
Si le citoyen marocain lambda fut plutôt indifférent aux paillettes et au strass du Festival auquel il sait qu’il ne peut facilement accéder, il apprécie, à défaut de les rencontrer dans les souks magiques, de voir ses vedettes préférées dans des salles inégalement équipées.
 
De 250 salles et 5 millions de spectateurs en 1980, le Maroc est doté seulement aujourd’hui de 140 salles pour 6 millions de spectateurs seulement ! (chiffre 2004).
Face à ce fléau, un collectif « Save cinemas in Marocco » * s’est constitué.
 
Même si, pour améliorer l’offre, des initiatives louables sont entreprises (la 1ére salle de cinéma de Ouarzazate, "capitale du cinéma marocain" vient seulement d'être inaugurée cette semaine !), il reste beaucoup à faire pour que les amoureux du 7eme art préfèrent les salles obscures aux postes de télévision où sont visionnées de nombreuses cassettes piratées.
 
Reste que la ville rouge est un délice des yeux et des papilles et que sont réunis ici toute l’année les acteurs et « figurants » d’une belle histoire au scénario toujours « ouvert ». Avec une préférence pour le « Happy end »…
 
Caphi, « reporterre et ciel», Marrakech
 
* collectif « Save cinemas in Marocco » Contact : savecinemainmarocco@gmail.com – Tarik Mounim 00212 (0) 71 42 73 3
 
Bientôt plus d'infos et de photos-vidéos sur mon prochain blog "carnets de voyages"...

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